Le jardinage biologique ne se limite pas à l’absence de produits chimiques. Il s’agit d’une approche globale qui vise à créer un écosystème équilibré et productif. Une des techniques clés de cette méthode est la culture associée. Cette pratique, qui consiste à planter différentes espèces ensemble, a de nombreux avantages pour le jardin et l’environnement.
1. L’optimisation de l’espace
La culture associée permet d’optimiser l’espace disponible. En associant des plantes de différentes tailles et avec des besoins en lumière variés, on peut tirer le meilleur parti de chaque mètre carré de jardin. Par exemple, les plantes grimpantes comme les haricots peuvent être plantées à côté de plantes basses comme les courges, créant une utilisation verticale de l’espace.
2. La prévention des maladies et des ravageurs
Les jardins de monoculture, où une seule plante est cultivée en masse, sont particulièrement vulnérables aux infestations de ravageurs et aux maladies. En revanche, la diversité des cultures associées crée un environnement plus résilient. Les ravageurs sont moins susceptibles de se propager rapidement si leurs plantes hôtes préférées sont dispersées parmi d’autres types de plantes.
3. L’amélioration de la fertilité du sol
Les cultures associées peuvent contribuer à l’amélioration de la fertilité du sol. Certaines plantes, comme les légumineuses, ont la capacité de fixer l’azote de l’air dans le sol. Si ces plantes sont associées à d’autres cultures qui ont besoin d’azote, comme le maïs, cela peut réduire la nécessité d’ajouter des engrais supplémentaires.
4. La promotion de la biodiversité
La culture associée favorise la biodiversité, à la fois au-dessus et en dessous du sol. Une plus grande diversité de plantes attire une plus grande diversité d’insectes, d’oiseaux et d’autres animaux. Sous la surface, une variété de plantes signifie une variété de racines, ce qui peut aider à construire une communauté de micro-organismes du sol saine et diversifiée.
5. La réduction de la dépendance aux intrants
Enfin, les cultures associées peuvent réduire la dépendance à l’égard des intrants externes, comme les engrais et les pesticides. Par exemple, certaines plantes repoussent naturellement certains types de ravageurs et peuvent être utilisées comme une forme de lutte biologique. De même, comme mentionné précédemment, l’association de plantes fixatrices d’azote avec des plantes gourmandes en azote peut réduire la nécessité d’ajouter de l’engrais.
6. Pratiquer la culture associée
La mise en œuvre de la culture associée nécessite une certaine planification. Il est important de comprendre les besoins de chaque plante et comment elles peuvent interagir. Des associations de plantes bien connues, comme les trois sœurs (maïs, haricots et courges) utilisées par les peuples autochtones d’Amérique du Nord, peuvent servir de point de départ.
La culture associée n’est pas seulement une technique de jardinage biologique, elle est aussi une philosophie. Elle nous rappelle que les plantes, comme les personnes, sont interconnectées et dépendent les unes des autres pour leur survie et leur prospérité. En cultivant une diversité de plantes ensemble, nous ne nourrissons pas seulement nos corps, mais aussi la terre et les nombreuses formes de vie qu’elle abrite.