Un des objectifs premiers de la permaculture est de produire des fruits et légumes nutritifs tout en préservant les écosystèmes. Cette méthode de jardinage peut ainsi paraître idéale si l’on souhaite développer une agriculture saine et biologique. Il faut cependant savoir s’organiser pour aider vos plantes à se développer dans les meilleures conditions et espérer des résultats probants. Nous allons vous guider afin de créer et d’organiser votre potager permaculture de façon adéquate !
Observez votre environnement et comprendre votre terrain
Avant toutes choses, vous devez observer votre terrain pour trouver l’emplacement qui conviendra idéalement à votre potager en permaculture. Ainsi, vous optimiserez vos chances de réussite.
Intéressez-vous d’abord au climat, à la topographie du terrain, aux qualités physiques de votre jardin, en somme à tout ce qui touche à la structure de l’écosystème. Vous devrez ainsi analyser l’espace disponible sur votre terrain et son orientation afin de choisir l’emplacement avec le meilleur taux d’ensoleillement. Évaluez également la présence d’eau, l’accessibilité du terrain, où sont les endroits secs et humides et cherchez un lieu à l’abri du vent. Ensuite, prenez en compte les facteurs biotiques, c’est-à-dire tout ce qui concerne le vivant. Analysez la faune déjà présente et la flore spontanée, ceux-là sont des bons indicateurs de fertilité. Une faune et une flore diversifiées permettent de bien réguler l’écosystème.
Sélectionnez les végétaux et légumes selon vos besoins
Vous devez maintenant évaluer vos besoins en termes de végétaux. En effet, plantes, légumes, fruits sont des éléments essentiels au bon fonctionnement du potager en permaculture. Vous pouvez même y ajouter des arbres. Le tout est de lister vos préférences pour ensuite les regrouper par interactions, tout en faisant attention à la place disponible. Vous pouvez également vous intéresser au côté esthétique de votre potager en choisissant des plantes ornementales en fonction de leurs couleurs, leur volume ou leur texture.
Dessinez votre projet et créez des parcelles
Vient le moment de mettre à plat votre projet et dessiner le potager. La structure la plus simple de parcelles consiste à créer des lignes ou des carrés de culture. Faites des parcelles assez larges tout en veillant à ce que chaque zone reste accessible pour que vous puissiez récolter, planter ou désherber. Vous pouvez placer les plantes les plus grandes au centre de vos parcelles pour plus de facilité. Celles-ci créeront naturellement de l’ombre aux plus petites. Mettez en place des chemins afin de favoriser l’accès aux parcelles et recouvrez-les de graviers, de sciures de bois, pour empêcher la trop grande accumulation de mauvaises herbes.
Le principe de la permaculture étant de ne pas épuiser ses ressources, la terre n’est jamais retournée. Avec une griffe, vous pourrez aérer vos parcelles à maximum 15 cm de profondeur.
Faire un plan de plantation et optimisez l’organisation de votre potager en permaculture
Il est temps de décider de l’organisation de votre potager : où et comment placer vos végétaux ? Il est nécessaire de prendre en compte plusieurs critères. Tout d’abord, intéressez-vous aux interactions entre les plantes et aux associations de culture. Plantez sur la même parcelle des légumes qui pourront s’entraider. Au printemps par exemple, favorisez l’association des carottes et des radis : comme ces derniers poussent rapidement, ils permettront d’offrir une protection aux jeunes pousses de carottes. Une fois les radis récoltés, les carottes auront l’espace suffisant pour se développer. En automne, vous pouvez planter navets, épinards et laitues sur le même rang. Petit à petit, récoltez les épinards et les laitues afin de libérer de l’espace pour les navets.
Pour organiser votre plan de plantation, vous devez également prendre en compte les cultures précédentes. Effectuez une rotation de cultures, et alternez en fonction des besoins en nutriments des végétaux pour que le sol ne s’épuise pas. N’oubliez pas non plus de prendre en compte les caractéristiques du terrain. Vous l’avez normalement déjà analysé, faites attention aux zones de chaleur et d’ombre, certains végétaux préfèrent la fraîcheur, d’autres, les endroits plus ensoleillés.
Préservez la biodiversité
Accueillir et préserver la biodiversité est essentiel au bon développement de votre potager en permaculture. Afin d’avoir des plantes en bonne santé sans utiliser de produits de traitement, vous devez laisser la vie végétale, animale et les minéraux prospérer.
Les pierres présentes naturellement dans le jardin apportent les minéraux dont vos plantations ont besoin. Même si elles peuvent parfois s’avérer gênantes pour travailler la terre, il est inutile de systématiquement les retirer.
En permaculture, il n’y a pas de mauvaises herbes, elles sont aussi essentielles à l’équilibre du jardin. Cultivez des zones spécifiques pour favoriser l’installation de plantes sauvages différentes de celles présentes dans le potager. Ces plantes favoriseront en plus la venue d’un grand nombre d’insectes utiles au jardin.
En effet, insectes, vers de terre, rongeurs, reptiles, oiseaux… Toute la vie animale joue un rôle dans le bon développement de votre potager. Tant qu’une espèce ne prend pas trop d’importance dans l’écosystème, aucun animal n’est nuisible. Il est donc important de préserver chaque catégorie animale pour ne pas détruire l’équilibre de votre potager. Ainsi, vous pourrez créer des niches, des perchoirs, des hôtels à insectes… Tout ce qu’il faudra pour encourager la présence de la biodiversité et rendre votre jardin en permaculture le plus productif possible.